COOPÉRATION Sacrée union !
Il fallait oser le mariage entre une organisation syndicale et une union économique d'entreprises. coop de France et inVivo l'ont fait.
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Janvier 2011, Coop de France et InVivo créaient la surprise en annonçant leur rapprochement. Six mois plus tard, comme annoncé, les deux structures ont présenté les fondements de leur nouvelle organisation. " Un concept totalement novateur entre un syndicat d'entreprises et une "boutique" dans le business ", s'est félicité Michel Fosseprez, qui a laissé sa place de président d'InVivo le 30 juin dernier, date à laquelle était validée la création de la structure commune. Il aura été un farouche défenseur de ce projet avec son homologue de Coop de France, Philippe Mangin. Résultat en terme d'organisation, les deux entités restent distinctes, mais une association loi 1901 est créée qui va définir des orientations communes et fédérer les compétences et les moyens des deux structures. Avec en ligne de mire, deux principaux objectifs. Tout d'abord, être plus visible et présent auprès de ceux qui décident des règles du jeu, notamment au niveau de l'UE, et également promouvoir l'esprit coopératif. Enfin, accroître l'efficacité des coopératives et conquérir de la valeur ajoutée pour les agriculteurs
Une organisation tripartite
Pour rendre cette " action commune plus efficiente ", une gouvernance unifiée a été mise en place qui repose sur une organisation tripartite. " La grande originalité du système ", se félicite-t-on de part et d'autre. Ainsi, InVivo, Coop de France et la nouvelle association (dont le nom sera connu à l'automne) sont chapeautés par le même tandem, Philippe Mangin et Patrice Gollier, respectivement président et directeur général. Et deux nouvelles fonctions sont créées : celle de président délégué d'InVivo en la personne de Jérôme Calleau (président de la Cavac) et celle de directeur général délégué à Coop de France attribué tout naturellement à Yves Le Morvan jusque-là DG de l'organisation syndicale. Les deux postes de DG et DG délégué de Coop de France seront validés en réunion statutaire en janvier prochain. Le conseil d'administration et le bureau de l'association résultent tout simplement de l'union simplifiée des instances respectives des deux entités.Fort de cette nouvelle organisation, reste à définir un plan d'action. Plusieurs chantiers de réflexion ont été listés (lire encadré). Trois à cinq projets seront lancés en octobre, avec "l'intention d'être extrêmement pragmatique et efficace ", prévient Patrice Gollier. La volonté d'avoir "un bureau plus musclé " à Bruxelles semble d'ores et déjà être la principale priorité. L'internationalisation de certaines filières, ou encore la mise en commun de compétences sont aussi évoquées.
Mise en place d'un comité d'éthique
S'il ne fait aucun doute que la volonté de cette nouvelle association est de " mettre l'action économique au coeur du syndical ", selon les propres termes de Philippe Mangin, d'aucun se pose la question : n'yat-il pas un risque de conflit d'intérêts ? Pour éviter toute dérive, Patrice Gollier a annoncé la mise en place d'un comité d'éthique constitué de quatre personnes, extérieures au monde de la coopération, "pour surveiller la bonne gouvernance ". Dont acte ! Et rendez-vous à la première convention commune fin 2012 pour juger des premières actions
Catherine Queheille
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